Argentine : les députés adoptent le projet de loi sur la légalisation
de l'avortement.
Les députés argentins ont adopté, vendredi, le
projet de loi autorisant l'interruption volontaire de grossesse, deux ans
après un premier rejet de la part du Sénat. Réclamé depuis des années par les
mouvements féministes, le projet de loi, désormais soutenu par le président
Alberto Fernandez, prévoit la possibilité d'avorter jusqu'à la quatorzième
semaine.
(…) "Beaucoup de jeunes filles issues des classes populaires et
moyennes ont manifesté pour la première fois lors de cette campagne. Mais on a
vu aussi des femmes plus âgées, qui apportaient avec elles leurs expériences de
militantes féministes. »
(…) Une mobilisation dont la force pourrait même traverser les
frontières et inspirer les pays voisins sud-américains qui pour la plupart, se
montrent toujours réticents à légaliser l'avortement.
Avortement
Affiche du MLAC
La
proposition de loi transpartisane, portée par la députée Albane Gaillot, visant
à renforcer le droit à l’avortement devait être examinée en deuxième lecture ce
jeudi 18 février, lors de la journée d’initiative parlementaire du groupe
Socialiste. Elle avait été adoptée par la Commission des affaires sociales la
semaine dernière, après une navette parlementaire entre Assemblée et Sénat. Le
Conseil Consultatif National d’Ethique avait également donné son feu vert.
Cette
proposition de loi prévoit l’allongement du délai de l’IVG de 12 à 14 semaines,
la suppression de la double clause de conscience et la possibilité pour les
sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales. Plus de 5000 femmes partent à
l’étranger pour avorter, faute de places dans les délais légaux.
Le groupe Les Républicains en a décidé autrement, et a sciemment bloqué le vote
en pratiquant l’obstruction parlementaire : ils ont déposé 432 amendements, ce
qui rend de fait impossible l’examen en une journée de cette proposition de
loi, que Le groupe Socialiste a donc préféré retirer de l’ordre du jour. Ce
blocage anti-démocratique est imputable à des députés proches de la Manif pour
tous, qui s’opposent encore et toujours au droit à l’avortement, et donc aux
droits des femmes.
Le droit à l’avortement doit être effectif et l’accès à l’IVG garanti pour
toutes les femmes. Cette proposition de loi est essentielle.
Nous
exigeons de la majorité gouvernementale qu’elle se saisisse de ce texte, et
qu’elle ré-inscrive ce projet de loi à l’ordre du jour de toute urgence !
ETATS-UNIS: L'AVORTEMENT BIENTÔT INTERDIT EN ARKANSAS EN CAS
D'INCESTE OU DE VIOL.
Le gouverneur républicain de l'Arkansas a annoncé qu'il ne
sera désormais possible d'avorter dans cet Etat que pour "sauver la vie de
la mère lors d'une urgence médicale".
L'Etat américain de l'Arkansas a
adopté mardi une loi interdisant l'avortement même en cas de viol ou d'inceste,
espérant ainsi pousser la Cour suprême des Etats-Unis à revenir sur son arrêt,
qui avait en 1973 étendu ce droit à l'ensemble du pays.
L'avortement interdit en cas d'inceste et de viol en
Arkansas : une nouvelle offensive anti-IVG.
(…) Avec la nomination de trois juges
ultraconservateurs (Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett) lors du
mandat de Donald Trump, l’issue d’un vote fait peu de doutes. Les démocrates
pourraient alors tenter de faire voter une loi garantissant ce droit, mais si
une infime majorité au Sénat laisse augurer d’un échec. Quant à un éventuel
amendement constitutionnel, il est inenvisageable : il doit être adopté par les
deux tiers des élus du Congrès et ratifié par les trois quarts des États, ce
que ne permettra jamais le Parti républicain.
Line Renaud révèle avoir vécu un avortement clandestin et
donne des détails effarants.
(…) Mais ce moment fut à la fois
douloureux et très dangereux pour elle : « Il a organisé un avortement dont je garde un souvenir
effroyable, raconte Line Renaud dans un témoignage glaçant. Une adresse glauque, un appartement sombre,
une tricoteuse », décrit-elle. Mais de retour chez elle, la
comédienne a eu « des complications » : « 41°C de fièvre, un début de septicémie ». Un spécialiste est alors appelé en
renfort : « Un gynéco appelé de toute urgence a pratiqué un curetage à vif sur la table de la
salle à manger », ajoute-t-elle. Comme beaucoup de femmes à
cette époque, cela a été un véritable traumatisme.
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